Humanis, acteur important de la retraite complémentaire et de l’assurance de personnes en France, est également un acteur emblématique de la protection sociale des Français à l’étranger via ses caisses de retraite complémentaire (Arrco et Agirc), qui permettent de continuer à cotiser au régime français dans le domaine de la santé et la prévoyance,  en continuité avec la Sécurité sociale.

Alexis de Saint-Albin, directeur du développement international du groupe Humanis.

Alexis de Saint-Albin, directeur du développement international du groupe Humanis.

Alexis de Saint-Albin, directeur du développement international du groupe Humanis nous en dit plus sur les services d’Humanis pour les expatriés et les valeurs de ce groupe dont l’une des vocations est d’offrir « le meilleur de la protection sociale française partout dans le monde ».

Quelles sont les valeurs d’Humanis et qu’est-ce qui fait votre force par rapport à vos concurrents ?

Les trois adjectifs qui qualifient Humanis sont ambition, partage et engagement. Notre ambition, en tout cas à l’international, est d’accompagner au mieux les Français – ou non Français dans certains cas – qui s’expatrient et leur apporter une protection sociale adaptée à leurs besoins et à leur pays d’expatriation, à leur statut et leur structure familiale.

Le partage : c’est un peu le symbole d’Humanis car c’est un groupe à but non lucratif, paritaire et mutualiste ce qui signifie que nous ne versons pas de dividendes à des actionnaires. Notre souci est d’équilibrer nos comptes mais avec de bonnes garanties et des coûts les plus faibles possibles pour que nos clients s’y retrouvent, tout en apportant un petit plus : Humanis a notamment une forte implication dans l’action sociale et nous avons une direction dédiée à l’action sociale pour apporter des aides à nos clients en cas de coup dur exceptionnel : aide financière (sur dossier), écoute et soutien psychologique. Nous avons aussi des programmes d’accompagnement des personnes âgées ou des partenariats forts avec des associations sur les maladies orphelines.

Le volet international d’Humanis s’adresse-il uniquement aux expatriés français ?

Le métier d’Humanis concerne surtout les salariés en France. Humanis c’est 23% de l’Arrco et d’Agirc, c’est-à-dire qu’un salarié sur quatre en France est géré dans une caisse de retraite d’Humanis. Les assurances de personnes représentent 2,8 milliards d’euros de cotisations. Sur la partie internationale, notre but est d’assurer une protection sociale au départ de France, donc essentiellement aux Français puisque que nous proposons en priorité des offres en continuité avec le système français (la retraite, la santé et la prévoyance) mais on peut aussi dans certains cas couvrir les non-Français qui s’expatrient.

Le concept de mutuelle à la française n’existe pas dans des pays comme l’Angleterre. Comment faites-vous pour offrir la qualité d’une protection médicale ‘à la française’ tout en étant compétitifs dans des pays où toutes les autres compagnies d’assurance (régies par le besoin de faire du profit) ont une approche commerciale ?

Attention, il ne s’agit pas uniquement du code des mutualités mais de l’ensemble des codes, puisque la France a, comme un certain nombre de pays, des règles pour éviter une anti-sélection discriminatoire. Pour répondre à votre question, nous ne demandons pas de questionnaire de santé pour les personnes qui sont en France et qui vont s’expatrier ou ceux qui viennent de s’expatrier. Etant donné qu’il n’y a pas de questionnaire de santé, il y a donc la reprise et la prise en compte de toutes les pathologies existantes de cette personne qui va s’expatrier.

Cela permet donc à tous les Français clients d’Humanis d’avoir une couverture équivalente à ce qu’ils auraient en France ; c’est donc un plus énorme par rapport aux sociétés d’assurance privées pratiquant des exclusions ?

Oui, c’est un plus, mais un plus que l’on doit piloter. Il y a effectivement un risque de se retrouver avec des populations qui ont une plus forte consommation médicale que d’autres mais ce n’est pas du tout ce que l’on constate. D’une manière générale, un Français qui va s’expatrier n’est pas plus malade qu’un Français en France. Il l’est d’ailleurs peut être moins parce que les Français expatriés vont être vigilants sur leur santé et les personnes qui ont des pathologies lourdes ne vont pas forcément vouloir s’expatrier.

Nous n’effectuons pas de résiliations de populations entières parce qu’on estime qu’elles sont trop consommatrices. On n’a jamais fermé le contrat d’un individuel parce qu’on estimait qu’il consommait trop de soins. On essaye de limiter les à-coups tarifaires et on reste moins chers que les autres : selon les études que nous avons réalisées sur les offres individuelles, nous sommes entre 20 et 40% moins chers que nos concurrents.

Quels sont les projets de développement d’Humanis dans un futur proche?  

Nous allons lancer une offre pour les non-salariés au 1er avril. Cela concerne toute personne expatriée n’ayant pas le statut de salarié, d’étudiant ou de senior, en l’occurrence l’entrepreneur et le créateur d’entreprise.

Les Français sont entrepreneurs quand ils vont à l’étranger. On a une forte demande en termes de protection sociale de la part de personnes qui vont à l’étranger pour monter leur propre société.

Nous avons aussi des chantiers pour les salariés en France pour le compte d’un travailleur étranger.

Nous nous focalisons aussi sur l’amélioration de nos services. Cela va se traduire par une refonte complète de l’extranet qu’utilisent nos clients santé, avec affiliation en ligne pour les contrats collectifs. Nous menons aussi une grosse réflexion sur toute la dématérialisation au sens large du terme, pour les adhésions individuelles mais aussi à terme pour les demandes de remboursement, sachant qu’on a de fortes contraintes légales. L’envoi d’informations médicales est très encadré pour des raisons de déontologie et de protection de l’information, et tout sujet de dématérialisation doit être très encadré avec des serveurs protégés et des informations cryptées.

L’aspect numérique est une de nos préoccupations majeures et nous avons lancé un certain nombre de chantiers sur ce sujet.

Quelle est votre vision du marché de l’assurance santé internationale dans les années à venir ?

Il y a une forte réflexion sur l’aspect réglementaire et de conformité : Proposer une couverture au départ de France ne pose pas de problème réglementaire. En revanche, si on répond à une demande de personnes qui sont déjà installées hors de France, là il peut y avoir des contraintes réglementaires puisqu’en théorie on doit être reconnu comme assureur dans le pays en question pour pouvoir proposer des solutions d’assurance. Sur le long terme il y a donc une réflexion sur la conformité des produits proposés avec les législations locales ; Humanis a commencé à engager des réflexions  de partenariat pour pouvoir proposer des solutions locales dans certains pays, par exemple en Europe.

Sur le long terme, la protection sociale dans le monde ne va pas en se dégradant. Elle va en s’améliorant. Dans un certain nombre de pays il y a peut-être aujourd’hui un besoin, mais demain il n’y en aura peut-être plus. Sur le long terme, la mobilité internationale se développera, mais est-ce que le marché de la protection sociale va autant continuer à augmenter ? C’est une question que l’on se pose.

Si les pays d’expatriation améliorent leur protection sociale, les gens n’auront donc plus besoin d’Humanis ?

Tout à fait. Mais on n’en est pas encore là. Et nous serons sûrement alors présents hors de nos frontières pour proposer des solutions locales !

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